Originaire du Val d’Anniviers, Dominique Epiney a grandi à Genève, où ses parents s’étaient installés dans les années 1950 pour y travailler. Malgré la distance, la vallée n’a jamais quitté son cœur : chaque week-end, la famille reprenait le train pour travailler sa vigne au bord du Lac de Géronde et retaper la maison familiale de Saint-Jean.
Jusqu'à ses 40 ans, Dominique mène une vie d’aventure d’abord aux quatre coins du globe, ensuite au sein du Comité international de la Croix-Rouge, puis en obtenant à New York un diplôme d’agent de voyages. En 1994, elle décide de rentre au bercail à Saint-Jean, pour y retrouver ses racines et fonder une famille avec son mari Marc et leur fille adoptive Alejandra. Elle y crée son agence Anniviers-Voyages.ch, qu’elle gère depuis son domicile tout en cultivant sa passion pour l’écriture et la photographie.
Cette fibre créative la conduit, à la retraite, à réaliser un rêve longtemps mûri : écrire un guide complet sur le Val d’Anniviers et Vercorin. Grande voyageuse, elle possédait des guides du monde entier, mais elle a rapidement constaté qu’aucun n’était consacré à notre vallée. Elle décide alors de combler ce vide. Pendant trois ans, elle questionne sa famille, rédige, recherche, ressort ses souvenirs d’enfance et sélectionne ses propres photos pour illustrer son guide. Celui-ci se veut à la fois encyclopédique et vivant : il mêle géologie, histoire, nature, culture, anecdotes et itinéraires. Chaque village y trouve sa place, des plus connus aux hameaux discrets, avec des « coups de cœur » personnels. Le livre rencontre un beau succès, est archivé au patrimoine de la Médiathèque du Valais, et se vend dans de nombreuses librairies et dans les commerces de la région. Dominique le présente également sur les marchés de la vallée, heureuse de rencontrer lecteurs et curieux.
Lors de nos échanges, on ressent que pour elle, chaque recoin du Val d’Anniviers a une histoire. Mais certains lui sont particulièrement chers :« J’aime toute la vallée », confie-t-elle. Elle cite Moiry, Sorebois et les bisses qu’elle apprécie pour leurs balades paisibles. Puis elle évoque avec tendresse la cascade de la Puchotaz à Mayoux, un coin regorgeant de souvenirs de ses vacances d’enfance passées chez ses grands-parents. Mais si elle devait choisir, ce serait sans doute l’alpage de Nava, où elle aime emmener ses visiteurs pour un apéritif face à la Couronne Impériale : « Là, c’est vraiment redoutable », dit-elle avec un sourire.
